Edito N°1 – Tisser des liens…
MARIAGE À « SOIE » – LUNDI 12 FÉVRIER 2018
Bonjour à tous,
Comme vous le savez, cela va faire 10 ans que j’organise et décore vos plus belles fêtes de famille. Souvent, même très souvent, on me demande mon ressenti, ma vision du métier de wedding-planner, mes opinions, mes positions sur l’actualité et même sur des sujets plus personnels… C’est pourquoi l’idée m’est venue de faire un éditorial une fois par mois. Mon premier sujet, je le consacre à la relation particulière entre une wedding-planner & ses mariés.
Pour les gens qui me connaissent, vous savez bien à quel point j’aime le contact humain, apprendre à connaitre les gens, les écouter, comprendre leur façon de fonctionner, les analyser pour mieux les déchiffrer, entrer dans l’intimité qu’ils me laissent entrevoir … Nous ne pouvons pas, en effectuant ce métier, rester dans l’indifférence, ne pas être sensible à chacune des histoires racontées, ne pas s’attacher. Pour ma part, du moins, c’est impossible ! J’essaie d’apporter rêve, magie et écoute, à leurs envies les plus folles. Je fais partie de leur vie, comme eux de la mienne.
Je m’investis à deux cent pour cent, parfois même en mettant de côté mon propre foyer… Ces liens, nous les créons lors des préparatifs, sur de longs mois, voir des années, où bon nombre de rendez-vous, de mails et d’échanges téléphoniques sont échangés. J’habille les mariés, noue la cravate de monsieur, rassure la mère de la mariée, arrange un bouquet … j’endors les petits bouts de chou de 3 ans qui pleurent pendant que papa et maman profitent de la soirée, j’essuie quelques larmes de stress … bref des liens se tissent. Le grand jour arrive avec les émotions qu’apporte cette journée. Finalement, que seuls peuvent comprendre les personnes qui sont passées par là ! Après une telle effervescence, les jours suivants semblent bien calmes et silencieux, l’ivresse, l’insouciante de ce bonheur donne place au quotidien de la vie de chacun. De nouvelles rencontres et nouveaux projets se mettent en place.
Ce premier éditorial est un hommage à ce couple que j’ai suivi pendant 2 ans et 4 mois, à qui la vie à refusé de poursuivre leur chemin ensemble. C’est avec beaucoup de tristesse que je viens d’apprendre qu’après quatre mois de mariage, Monsieur venait de décéder des suites d’un cancer foudroyant.
Je n’ai pas de mots face à cette douleur qui doit être immense. Toutes mes pensées sont tournées vers sa femme et ses deux enfants.
Amitiés, Virginie